jeudi 14 février 2013

Prendre conscience de la nécessité de devenir végétarien

Ne connaissant pas d'autres végétariens dans mon entourage (des musulmans et des allergiques, en revanche, j'en ai !), j'imagine que les raisons qui amènent à faire ce choix sont de différents ordres : défense de la cause animale, respect de la vie, goûts particuliers…

Pour ma part, j'ai pris la décision très vite, un beau matin, en me disant « stop, pourquoi avales-tu des morceaux d'animaux morts ? En as-tu vraiment besoin ?». Il faut dire que j'ai un passé alimentaire agité : étant en surpoids, j'ai été sous l'influence de moult régimes, aux principes parfois contradictoires, mais qui ont toujours prôné l'abondance de protéines, notamment animales. J'en ai avalé, de la bidoche, dans le but avoué de perdre du poids gras et de construire de la masse musculaire ! Aujourd'hui, je suis toujours en surpoids, mais je commence à faire la paix avec mon corps. Je sais que le surpoids est dangereux à la santé, mais me lancer dans un régime amaigrissant (encore un !) est au-dessus de mes forces. Il m'est plus facile d'adopter un régime végétarien, pour mes raisons éthiques, que de me préoccuper d'une balance énergétique que je maîtrise mal, puisque j'ai constamment été en surpoids depuis mon adolescence et que je n'ai jamais réussi à stabiliser un poids bas. Je suis convaincue que ma nouvelle alimentation me mènera à mon poids naturel, car les régimes ne marchent pas sur le long terme. On ne fait que dérégler la mécanique. Manger sain et équilibré, se dépenser physiquement régulièrement, c'est faire la paix avec son corps, c'est la meilleure chose à faire pour soi-même (et pour le monde, mais c'est un autre débat).

Rétrospectivement, j'avais 18 ans quand j'ai pensé à devenir végétarienne, parce que la viande avait un goût déplaisant à mon palais, je sentais confusément que ce n'était pas bon pour moi. J'ai laissé ces interrogations de côté, sans doute par commodité et conformisme, et suis restée omnivore. Pourtant, j'ai souvenir d'avoir toujours été contre la tauromachie (je suis originaire du Sud de la France, donc pour certains, c'est « culturel ») et contre la chasse (dans la mesure où nous avons suffisamment à manger par ailleurs, pourquoi aller tuer des bêtes sauvages « par plaisir » ?), ce qui finalement est un premier pas vers la prise de conscience végétarienne. Ce qui me semble juste « normal » apparaît à d'autres « extrémiste». Mon argument préféré contre la « tradition » reste encore cette ancienne coutume : autrefois les criminels étaient exécutés sur la place publique et c'était un spectacle, aujourd'hui, la peine de mort est abolie. Comme quoi, on peut changer les « traditions » sans mettre en péril notre « civilisation ».

D'ailleurs, je ne vois nulle trace de civilisation dans le traitement actuel des animaux. Entre les animaux « de compagnie », humanisés, chouchoutés, cajolés (par moi, la première, je considère mon chat comme un membre de la famille!) et ceux destinés à nous nourrir, dans l'ensemble maltraités, il n'y a pas de cohérence. Je n'ai pas d'argument pour évaluer mon chat supérieur à un boeuf ou un poulet. Un animal est un animal, quel que soit son espèce. L'homme aussi est animal, comment l'oublier?

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